Blog de Julie Potosniak, restauratrice professionnelle

Nous allons nous intéresser au blog d’une restauratrice : Julie Potosniak.

« Après avoir obtenu mon diplôme de Master de Conservation-Restauration des Biens Culturels à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, je me lance donc dans la vie professionnelle. Vous pouvez trouver ci-contre dans les différentes rubriques toutes les informations relatives à mon activité de conservateur-restaurateur de peintures, la présentation de mes copies de peintures, des articles, et bien d’autres choses encore ». Avec cette présentation, Potosniak nous donne en avance des informations sur son parcours comme restauratrice.

Peinture en cours d’allègement de vernis

Ce qui nous intéresse dans son blog c’est le fait que Potosniak expose son travail de manière simple et directe. Sur la plateforme, la restauratrice présente pas à pas ses derniers travaux, avec une grande richesse de détails, car on peut retrouver des photos des œuvres et même des explications précises. Son blog est pédagogique et les étudiants qui veulent travailler dans la restauration de peinture peuvent avoir une idée de la routine de ce métier.

Le blog possède une construction classique : une page d’accueil avec les liens et les outils  sur la gauche.

LRMH – Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques

Le LRMH a été créé en 1970 par Jean Taralon, inspecteur général des monuments historiques, qui considérait que le patrimoine bâti comme le patrimoine mobilier avait besoin d’un laboratoire spécialement dédié à l’étude scientifique de ses matériaux constitutifs, de leurs phénomènes d’altération et des techniques utilisées pour le conserver, le restaurer et le mettre en valeur. C’est une institution liée au Ministère de la Culture et de la Communication qui possède huit pôles de compétence axés sur les matériaux et les techniques : bois, peinture, pierre, grottes ornées, métal, béton, textile et vitrail.

Le site internet de l’institution expose les huit pôles de compétence sur la page d’accueil.

© Capture d’écran du site LRMH

Menu de présentation du site LRMH

Dans le cas de la peinture, nous avons des explication précises sur le travail réalisé par le LRMH. Le diagnostique, le choix des materiaux utilisés pour la restauration d’œuvres peintes et aussi la restauration préventive font partie des activités du laboratoire.

Leur site internet est bien élaborée, avec des liens mis en évidence sur la page d’accueil.

La Médiathèque d’Architecture et du Patrimoine

La Médiathèque de l’architecture et du patrimoine est chargée de recueillir, d’étudier, d’inventorier, de conserver, de mettre à la disposition aussi bien de l’Administration que du public les ressources documentaires de la Direction de l’architecture et du patrimoine.

L’origine des fonds remonte à la naissance du service des monuments historiques.

La médiathèque conserve des documents intéressant les édifices à partir de la date de leur protection au titre des Monuments Historiques (archives, plans, photographies, livres et périodiques).

Ceux qui s’intéressent à leur site peuvent découvrir de quelle manière l’État français gère les affaires liées au patrimoine public. Ainsi, les professionnels de la restauration de peinture retrouveront des documents qui concernent les politiques de conservation.

© Capture d’écran du site mediatheque-patrimoine-culture

Le site de l’institution est très bien construit, avec une plateforme simple et claire. Depuis la page d’accueil nous pouvons retrouver des archives photographiques, un lien pour la Bibliothèque-archives et un link pour le Centre de recherches pour les monuments historiques.

Leur site est un outil précieux pour que l’on puisse analyser les politiques liés à la conservation mais aussi pour que le restaurateur soit conscient des règles qui entourent leur métier.

Le CRCC, un centre de recherche pour la conservation

Le CRCC est le Centre de Recherche sur la Conservation des Collections français qui est en partenariat avec des laboratoires de recherche (C2RMF, le LRMH), des centres et formations français (universités, CICRP…) et d’autres partenaires européens et internationaux. Ce centre a été créé avec l’aide du CNRS et du Muséum National d’Histoire Naturelle. D’abord centré sur la recherche sur la conservation des documents graphiques, le CRCDG devient le CRCC. Créé en 2007 et ayant pour administrateur Alban Fournier, le site du CRCC a pour but d’améliorer les méthodes de conservation préventive et de développer les connaissance des matériaux à l’étude de leur processus de dégradation ainsi que la mise au point de traitements pour les documents en péril.

Le site est accessible en français et en anglais dans le menu vertical à gauche. Le menu nous renseigne sur les thèmes de recherche du CRCC qui sont les connaissance des matériaux et des dégradations, les traitements de conservation et la conservation préventive. Les descriptions sont simples et concises, organisées par facteurs d’altération et interventions nécessaires.

        

Une autre page est réservée aux résumé d’expertises scientifiques et de différents matériaux. La rubrique suivante Productions scientifiques comporte les même sous-rubriques mais met à disposition la bibliographie des publications et la liste totale est téléchargeable.

Téléchargez ici la liste de publications du CRCC depuis 1953.

Ainsi nous pouvons nous renseigner sur l’actualité des recherches en conservation et préservation de ce centre qui sont de plus accompagnés des projets coopératifs répertoriés.

Enfin une rubrique Fiches techniques permet d’avoir un aperçu plus en détail de quelques sujets. Mais le plus intéressant pour nous sont les références de ces articles, qui permettent d’approfondir notre curiosité sur un sujet. La page Centre de documentation recense les fonds documentaires du CRCC et offre une bibliographie sélective à télécharger.

Téléchargez ici la bibliographie sélective.

Ce site permet de se renseigner sur les recherches en cours mais au final s’avère plus un instrument de médiation vers d’autres recherches bibliographique, par ses descriptions sommaires, qu’un outils d’information en lui même.

Confédération Européenne des Organisations de Conservateurs-Restaurateurs

ECCO-eu.org est un le site internet de la Confédération Européenne des Organisations de Conservateurs-Restaurateurs. Membre de l’ICCROM (Centre international d’études pour la conservation et la restauration du patrimoine culturel) et du CEPLIS (Conseil Européen des Professions Libérales), cette confédération a été créée en 1991 et son siège se trouve en Belgique. Son site lui n’a été mis en ligne qu’en 2011.

L’ECCO a pour but de développer et promouvoir, d’un point de vue pratique, scientifique et culturel, la profession de Conservateur-Restaurateur du Patrimoine Culturel. Elle est composé d’un comité qui a pour président, à l’heure actuelle, l’irlandaise Susan Corr. 

Les membres de l’ECCO sont composés de membres de plein droit venant d’organisations ou de fédérations européennes de conservateur et de restaurateurs. Aussi il existe des membres associatifs, venant d’organisations ou d’institutions voulant contribuer au progrès de la conservation-restauration, mais ceux-ci ne peuvent voter aux Assemblées Générales.

Leurs objectifs sont de développer les possibilités d’échanges européens à la fois sur l’activité et l’enseignement de cette matière, mais aussi de favoriser la reconnaissance nationale de ses activités.

       

Ainsi ce site permet par son menu vertical à gauche de s’informer sur le fonctionnement de cet organisme et de toutes ses actions à l’échelle européenne par un contenu en anglais. Dans la page Members on nous informe que l’ECCO possède 5000 membres et nous pouvons retrouver toutes les organisations adhérentes classées par pays. Une fiche de contact détaillée est alors fournie avec le nom du délégué  du comité de l’ECCO. La France par exemple fait partie des membres de plein droit par la FFCR (Fédération Française des Conservateurs-Restaurateurs) et a pour délégué David Aguilella-Cueco.

         

La rubrique News ou Documents permet de consulter ou de télécharger les actualités relatives aux actions de l’ECCO (recherche et nouveaux fonds, conférences, adoption de nouvelles directives…) et les rapport d’assemblées générales qui ont lieux annuellement. La page Projects informe sur les nouvelles collaborations et les ébauches d’études en cours.

Enfin la page Links renvoie à quelques sites officiels de centres d’étude et un module calendrier permet de consulter les événements en rapport avec l’ECCO.

Le site de l’ECCO est donc un moyen sûr de se tenir à jour du statut de la profession de conservateur et restaurateur des biens culturels et de ses enseignements. Mais surtout il permet de découvrir les organismes nationaux européens qui peuvent eux-même nous mener à des recherches plus élargies.

Les formations reconnues en France

Devenir restaurateur du patrimoine n’est pas chose facile. C’est un métier qui demande beaucoup de compétences dans des domaines très différents. Il existe quatre formations publiques en France délivrant un diplôme reconnu : L’institut National du Patrimoine, Le Master CRBC (Conservation-Restauration des Biens Culturels) de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Tours, et l’Ecole d’Art d’Avignon.

 

 

• INP (Institut National du Patrimoine)

L’INP est un établissement gouverné par le ministère de la Culture et de la Communication. Son but est de former les conservateurs et les restaurateurs de toutes spécialités de demain. C’est également un lieu de réunion culturelle qui donne accès à nombre de conférences, colloques, journées d’études concernant aussi bien la discipline de la Conservation-Restauration que l’Histoire de l’Art en Général. La qualité du diplôme délivré et des réunions culturelles va de pair avec leurs partenariats d’envergure internationale (écoles à l’étranger, Musées, etc.). L’avantage de son site pour notre Blog se trouve dans la description du métier de Restaurateur et de sa formation. L’intéressé peut consulter le cursus proposé avec les intitulés des matières, les programmes au fil des années, mais également tous les renseignements concernant les modalités d’admission, notamment grâce à la publication annuelle du rapport du Jury de chaque concours. Le visiteur peut également accéder à la liste des élèves et anciens élèves accompagnés de leur CV ainsi que, pour les anciens élèves, des renseignements sur leur situation professionnelle aujourd’hui. Cet Institut est également lancé dans la Recherche. En savoir plus L’INP constitue l’une des meilleurs formations de Conservation-Restauration de France, de part ses moyens pédagogiques et techniques développés et l’éventail des possibilités qui s’offrent aux élèves au cours de leur cursus. Accédez au Netvibes de l’INP !

 

 

• Le Master CRBC de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne

Ce Master de Conservation-Restauration des Biens Culturels se fait dans le cadre d’une licence ou d’un master en Histoire de l’Art et Archéologie à Paris I Panthéon-Sorbonne. Dépendant de l’Université, ce Master ne propose pas de site internet spécifique. Cependant, il existe le site Icosaèdre, l’association étudiante de cette formation. Icosaèdre s’adresse essentiellement aux élèves de Master mais renseigne très précisément sur les formations, le concours d’entrée, les offres d’emplois ou encore les conférences, colloques, ou journées d’études qui sont souvent en collaboration avec l’Institut National du Patrimoine. Cette deuxième formation délivre elle aussi un diplôme reconnu, toujours dans le cadre de la déontologie établie par les organisations internationales.

 

 

• L’ESAA (école Supérieure d’Art d’Avignon)

A la différence des deux premières formations vues ci-dessus, l’ESAA délivre deux types de diplômes : le diplôme National d’Arts Plastiques mention Préservation des Biens Culturels et le diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, mention Préservation des Biens Culturels.

 

 

• L’ESBA (Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Tours)

L’ESBA Tours est une école qui propose, parmi plusieurs formations artistique, une formation de restauration de Sculpture. Notre Blog concerne uniquement la peinture, nous vous laissons donc découvrir par vous même l’ESBA si cela vous intéresse.

Le musée de São Paulo : au coeur de la restauration brésilienne.

Le musée d’art de Sao Paulo (MASP) possède la collection la plus importante de l’Amérique du Sud. Son programme de restauration et conservation exécute plusieurs activité au sein de l’institution. Ces activités peuvent être consultées sur leur site internet.

Nous devons prendre en compte que les œuvres du musée sont conservées, exposées et transportées en accord avec les normes internationales, c’est pourquoi même le travail de restauration suit ces règles. Au delà de la conservation de sa propre collection, le musée d’art de Sao Paulo tisse des liens avec de nombreux musées et soutien la conservation et restauration dans d’autres musées et institutions brésiliennes. Les auteurs du site cherchent à démontrer les relations du musée avec d’autres institutions, comme le travail développé en partenariat avec le musée du Louvre.

L’atelier de restauration et conservation du musée a été crée 1992, avec des équipements très modernes à l’époque. Aujourd’hui, plus de vingt ans après sa création, cet atelier continue à avoir à sa disposition les équipements de pointe pour développer ses activités.

Le site internet du musée met à disposition aux visiteurs sa collection et toutes les activités réalisées au sein de l’institution. La plateforme numérique n’est pas assez claire sur les sources de création de cet espace, même si le site est très bien construit.

Cliquez sur l’image pour accéder au site internet du Musée de São Paulo

Comme exemple, sur la page « Projets et restaurations » nous pouvons retrouver des informations sur les dernières restaurations réalisées par le musée et la manière dont le musée les réalise : Hyménée travesti en femme à l’occasion d’un sacrifice à Priape, œuvre de Nicolas Poussin, a été restaurée en partenariat avec le musée du Louvre. Ainsi, le visiteur peut découvrir toutes les dernières restaurations.

Cliquez sur l’image pour accéder au site internet du Musée de São Paulo

Ce site s’adresse à tous ceux qui cherchent à mieux comprendre les activités de conservation et restauration du musée. Ses informations sont limitées mais assez claires. Ainsi, les chercheurs qui veulent approfondir leur connaissance mais ne peuvent pas réaliser un vrai travail de recherche.

La restauration en France : un tissage d’organisations.

• Le CICRP

Le CICRP (Centre Interdisciplinaire de Conservation et Restauration du Patrimoine) est un organisme géré par le Ministère de la Culture. Son site internet nous présente les différentes particularités du Centre et offre des services susceptibles d’approfondir des recherches pour les professionnels, mais permet avant tout d’aiguiller les professionnels dans leur travail et de leur apporter des aides théoriques, pratiques (apport de matériel) ou relationnelles.

Le site propose une interface qui nous présente un module de menu à gauche, une barre de recherche et différents pages en tête de la page d’accueil. Il peut être d’une grande aide pour des recherches liées aux techniques actuelles de restauration, notamment de peinture, parce qu’il explique, sous fichiers téléchargeables, des projets accomplis ou en cours d’œuvres restaurées. Ses sources sont fiables étant donnée que le CICRP est en collaboration avec les grandes institutions de recherches scientifiques et artistiques de France : C2RMF, CNRS, INP, LMRH, CRCC, Getty Conservation Institute of Chicago…

Dossier CICRP pour l’Esquisse de la Danse de Matisse. Cliquez sur l’image.

De plus, le CICRP offre la possibilité aux curieux comme aux professionnels d’assister à des conférences sur divers sujets liés à la restauration ou à la conservation (exposés de projets, débats éthiques, …) et leur donne accès au centre de documentation et aux bilans d’activité.

Les visiteurs, amateurs comme professionnels, peuvent également accéder à des informations générales, à leur niveau grâce aux pages internet présentant les définitions complètes sur la Conservation et la Restauration, les équipements utilisés, les fiches thématiques…

Le site du CICRP est donc une plateforme utile car elle rassemble toutes les informations nécessaires aux professionnels pour pratiquer leur métier dans de bonnes conditions et car elle contribue à la diffusion de cette discipline au public.

• La FFCR

La Fédération Française de Conservation-Restauration, crée en 1992, est un organisme de diffusion de la discipline de conservation-restauration. Elle rassemble tous les restaurateurs professionnels reconnus par l’Etat sous le respect de la déontologie établie par l’ICOM (International Council of Museums) et l’ECCO (European Confederation of Conservators-Restorers’ Organisations).

Logo de la FFCR. Source : http://www.ffcr.fr/

Ce site internet s’adresse à tous. Tant aux étudiants, aux professionnels qu’aux simples amateurs d’art, il permet de se renseigner sur la discipline dont une brève définition est donnée, et, à travers la rubrique Vous Recherchez.., découvrir les diverses possibilités qui s’offrent aux visiteurs : un renseignement sur une formation, une oeuvre à faire restaurer qu’elle soit public ou privée, une oeuvre à faire expertiser… Le site de la FFCR est un réel outil de découverte de la restauration, par l’éventail des possibilités qu’il offre, à travers une interface agréable et une organisation logique.

L’utilité première de ce site web est de répertorier tous les Conservateurs et les Restaurateurs (toutes spécialités confondues) de France, avec le moyen de les contacter. D’un côté cela assure une certaine notoriété et fiabilité aux personnes citées, mais cela permet également pour des étudiants par exemple, de trouver un stage ou de rencontrer des restaurateurs et ainsi pouvoir observer le métier dans l’action.

La FFCR donne également accès à des offres d’emplois et à des stages, ainsi qu’à des actualités (conférences, restaurations abouties, colloques, journées d’études, formations…), il est donc presque indispensable pour un restaurateur de faire partie de cette organisation.

Enfin, cette ressources donne accès à des fiches pratiques concernant la déontologie de la Conservation-Restauration, ainsi que des conseils pour les propriétaires de Biens Culturels quant à la conservation de leurs oeuvres. Nous pouvons également accéder à une documentation précise :

– sur les textes de référence en vigueur, d’envergure internationale;

– concernant les propres publications de la FFCR;

– donnant accès à un lexique pour les étudiants ou les amateurs.

L’Asie en contribution

Asiarta est une fondation d’art crée en 2009 qui a comme but le développement, la documentation et la conservation des arts visuels en Asie du sud-est. Cependant, leur site vise la communauté international de conservation et prétend de partager leurs connaissance à travers des articles et liens disposés par tout dans leur site.

Deux menus permettent l’accès aux différentes publications du site, un menu supérieur qui permet l’accès à: la fiche de présentation de l’organisation, ses publications, informations à propos de ses stages professionnels, et des liens vers des universités, des musées des journaux qui complémentent l’information du site. Le deuxième menu, situe à droite de la page, met au disposition du lecteur un accès a ses différents articles publiés d’une façon plus visuelle, cet accès est structuré sur les différents sujets que ses publications comprennent.

© Capture d’écran du menu du site Asiarta

Une site que propose des information pour tous, amateurs et professionnels, il offre une sélection des actualités plus pertinentes dans le domaine de la restauration. D’ailleurs il propose aussi un accès rapide à des articles publiés par externes sur des autres sites d’internet (universités, autres organisations, …). La plus part des articles sont écrits par Bettina Ebert, qui est une conservatrice de peinture spécialisée dans la recherche et documentation des arts du Vietnam.

© Capture d’écran du site Asiarta

Ce site est riche en information et de facile accès pour tous, géré par un groupe des renommés spécialistes de la documentation et la conservation des peintures en Asie.