exemple de restauration

Blog de Julie Potosniak, restauratrice professionnelle

Nous allons nous intéresser au blog d’une restauratrice : Julie Potosniak.

« Après avoir obtenu mon diplôme de Master de Conservation-Restauration des Biens Culturels à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, je me lance donc dans la vie professionnelle. Vous pouvez trouver ci-contre dans les différentes rubriques toutes les informations relatives à mon activité de conservateur-restaurateur de peintures, la présentation de mes copies de peintures, des articles, et bien d’autres choses encore ». Avec cette présentation, Potosniak nous donne en avance des informations sur son parcours comme restauratrice.

Capture d’écran 2014-04-16 à 13.03.41Peinture en cours d’allègement de vernis

Ce qui nous intéresse dans son blog c’est le fait que Potosniak expose son travail de manière simple et directe. Sur la plateforme, la restauratrice présente pas à pas ses derniers travaux, avec une grande richesse de détails, car on peut retrouver des photos des œuvres et même des explications précises. Son blog est pédagogique et les étudiants qui veulent travailler dans la restauration de peinture peuvent avoir une idée de la routine de ce métier.

Le blog possède une construction classique : une page d’accueil avec les liens et les outils  sur la gauche.

Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France

Le C2RMF est directement lié à la politique adoptée par les musées français concernant la conservation des collections publiques. Il constitue et conserve une documentation sur les matériaux, les techniques et la restauration des œuvres des musées. Le département de Conservation et Restauration de l’institution assiste les musées dans la programmation de la conservation et de la restauration de leurs collections.

© Capture d'écran du site C2RMF

© Capture d’écran du site C2RMF

Opérations phares du C2RMF

Leur site est très utile aux restaurateurs puisque l’institution est engendrée dans la vie de la restauration en France, en développant la recherche dans le milieu de la conservation.

Il est vrai que le site présente des informations très résumées, en limitant le travail de recherche. Pourtant, le visitant de la plateforme numérique peut bien avoir des informations nécessaires pour comprendre le travail développé par le C2RMF.

Un atelier qui incite à découvrir les techniques de restauration

L’atelier Arte Restauro à été crée en 1971 par Marie-Hélène Echeverria-Sacx. Il se trouve aujourd’hui à Biarritz. Dans la présentation  dans leur site de leur atelier: ils affirment utiliser “ l’ensemble des techniques nécessaires à la conservation et à la restauration tout en respectant l’originalité et la singularité des supports (toiles, bois, métaux, murs, etc.), ainsi que l’historique et l’esthétique des œuvres d’art.”. Ce que dans la restauration-conservation est un aspect fondamental pour pouvoir réaliser un bon travail. Les produits qu’ils utilisent sont toujours réversibles et ils proposent aux clients de suivre la restauration des oeuvres tout au long de l’intervention. Cela est un point très positif de l’atelier puisque les amateurs peuvent ainsi découvrir le métier de plus près.

Ils proposent des services de restauration des tableaux, de conservation des tableaux et de protection des œuvres. Les techniques que l’équipe utilise sont nombreuses. Nous allons en citer celles que sont décrites dans leur site d’une façon complète et brève, vous pouvez cependant lire la description complète faite par l’atelier dans leur site. Cliquez sur le titre de chaque technique pour lire la description du site.

La restauration de la surface du tableau est faite après les étapes de refixage, de rentoilage ou parquetage, de nettoyage et de comblement des manques ou lacunes au mastic ou au gesso. On va d’abord appliquer une couche de vernis pour isoler le mastic ou le gesso. Une fois séchée on applique une base de couleur à l’eau. Ensuite, une nouvelle couche de vernis d’isolation. On va procéder à l’application de transparences à la peinture à l’huile avec un liant au vernis. Finalement, on applique une dernière couche de vernis de protection.

Une fois que la couche picturale est protégée par cartonnage et une fois le tableau le rentoilé, on va procéder au nettoyage. Comme son nom l’indique cette étape sert à enlever la saleté déposée sur l’œuvre. Ainsi elle consiste à éliminer ou alléger les vernis colorés par l’oxydation. De même les repeints des restaurations antérieures pourraient être aussi ôtés.

 

© Arte Restauro

© Arte Restauro

Sur les peintures sur toiles, les déchirures, accros, pertes d’adhérence de la matière picturale…, peuvent nécessiter la consolidation du support. Cela implique le doublage de la toile existante avec une toile neuve.

Si les bords de l’œuvre sont endommagés et le rentoilage n’est pas nécessaire il faut poser des bandes de tension sur les quatre côtés pour que la toile soit bien tendue.

© Arte Restauro

© Arte Restauro

Les tableaux sur bois sont très sensibles aux variations d’hygrométrie et de températures ce qui amène à la déformation de l’œuvre. C’est pour éliminer cela que le parquetage est utilisé. Il consiste à mettre un quadrillage de lattes de bois à l’arrière du tableau. Elles sont toujours de lattes fixes et mobiles.

© Arte Restauro

© Arte Restauro

Cette  étape consiste à coller sur la couche picturale, une ou plusieurs couches des feuilles de papier Japon avec une colle naturelle.

© Arte Restauro

© Arte Restauro

Consiste à coller une toile sur un support rigide (bois, carton). Il faut faire attention lors de l’utilisation de cette technique.

Cette technique consiste à supprimer le support ancien et à reporter la couche picturale sur un nouveau support. Si le support d’origine est une toile, elle sera éliminé fil à fil et transposée sur une autre toile. S’il s’agit d’un panneau, le bois sera éliminé par ciselage, rabotage et ponçage et la couche picturale sera mise sur un autre panneau.

Les fissures et les manques de matières picturales sont comblés au mastic ou au gesso appliqué et poncé jusqu’à affleurer la couche picturale.

© Arte Restauro

© Arte Restauro

Les châssis sont des cadres en bois montés préférablement par tenons et mortaises.

L’utilisation des vernis à une finalité double d’isolation entre les diverses couches de couleurs parties de la réintégration des couleurs et de protection de la couche picturale de l’œuvre contre les agressions extérieures. Ils existent plusieurs types.

Leur site est très simple mais informe très bien aux clients peu connaisseurs sur le déroulement d’une restauration. Il donne aussi beaucoup d’exemples d’anciennes restauration dans la rubrique Nos réalisations qui se trouve au menu ou dans l’accueil du site. C’est donc un site que d’une part introduit aux amateurs aux techniques de la restauration et un bon contact pour les particuliers qui veulent faire restaurer, nettoyer ou préserver leurs tableaux.

La recherche catalane partagée au monde entier

La revue Unicum est une publication annuelle, faite par l’Escola Superior de Conservaciói Restauració de Béns Culturals de Catalunya. Son but est de propager les activités et les expériences a partir d’une publication périodique qui soit à la fois un espace ouvert à la collaboration et à la diffusion de nouvelles découvertes dans le champs de la recherche.

Le site de la revue catalane Unicum a été crée pour devenir un outil des professionnels de la restauration-conservation du monde entier et pas seulement des restaurateurs ou conservateurs catalans. Grace à Internet, la revue a pris un côté plus interactif et cherche à rendre possible le contact entre les conservateurs et les restaurateurs. Par ce moyen, le contenu de la revue est maintenait accessible par tout dans le monde en format numérique.

Dans ce but le site propose une carte des visiteurs qui se trouve tout en bas de la page d’accueil. Si l’on clic sur l’image on est envoyés vers un tableau de bord ou il y a une carte qui nous indique en temps réel qui est connecté. Par exemple au moment de ma connexion il y avait des gens du Brésil, Mexique, France, Thaïlande et beaucoup d’autres pays. Nous pouvons observer qu’en effet le site est visité par un public très international.

Carte Unicum visiteurs

© Capture d’écran du site whos.amung

Le visiteur a la possibilité de choisir la langue du site dès la page d’accueil. Il peut choisir parmi le catalan, l’espagnol et l’anglais en cliquant sur les drapeaux qui se trouvent en haut à droite de la tête de page. À côté se trouve une barre de recherche. Le menu est très simple est compréhensible, on a juste deux onglets, un qui nous renvoie à l ‘édition la plus récente et l’autre qui nous renvoie aux éditions précédentes.

Tête de page Unicum

© Capture d’écran du site Unicum

Pour mieux expliquer l’organisation des articles nous allons prendre un article en espagnol de la revue de l’édition 2011 qui s’intitule : « El gran día de Girona », la restauración de una obra de gran formato (« Le grand jour de Gironne », la restauration d’une œuvre de grand format). Pour accéder à cet article faut d’abord se rendre sur l’image de la revue 2011 qui se trouve dans le module à gauche  de la page d’accueil ou sur le bouton Previous EditionsChaque édition classe ses articles en différentes catégories qui sont disposés dans un sommaire avec une petite description en dessous du titre de chaque article. Ces catégories peuvent être : histoire, technologie, iconographie, archéologie, formation, recherche (…). Dans le cas de notre article, il se trouve dans la catégorie conservation-restauration parmi deux autres articles.

© Capture d'écran du site Unicum

© Capture d’écran du site Unicum

Une fois qu’on ouvre l’article qui nous intéresse, nous allons trouver d’abord  une petite introduction en italiques de ce qui sera traité dans l’article suivi par les auteurs de l’article, leur diplôme et leur adresses e-mail. Suivi par la photographie du résultat final de la restauration.

Ensuite, on a une petite fiche technique qui renseigne sur le titre de l’œuvre, l’auteur, la date, la technique, des annexes, les dimensions de l’œuvres, le numéro de registre, la coordination du projet, l’équipe de restaurateurs, les stagiaires en collaboration, les analyses physico-chimiques effectués et le nom de ceux qu’on photographie le procès.

© Capture d'écran du site Unicum

© Capture d’écran du site Unicum

L’œuvre Le grand jour de Gironne de Ramon Martí Alsina  datée d’entre 1863-1864 avait suivit des endommages lors des bombardements durant la Guerre civile à l’ancien Palais de Beaux-Arts.

© Carles Aymerich

Elle avait été ensuite envoyé et gardé dans la reserve du Museu Nacional d’Art de Catalunya (MNAC). La restauration a débutée en 2009 en collaboration du MNAC et le Centre de Restauració de Béns Mobles (CRBMC). Tout cela est indiqué dans la partie d’introduction de l’article. L’introduction Suivi par l’état de conservation de l’œuvre et tout le procès détaillé de l’intervention. A la fin, nous retrouvons une petite bibliographie, très utile en relation avec l’article.

© Capture d'écran du site Unicum

© Capture d’écran du site Unicum

Nous remarquons que le dégrée de complexité de l’information est très élevé. Les articles visent principalement un public connaisseur car on ne voit même pas d’images qui pourraient illustrer le procès. Cependant, les amateurs qui ont déjà acquis un certain vocabulaire peuvent arriver à comprendre les articles.

L’idée de faire un site international est très intéressante. Cependant, le site a encore besoin d’améliorations et d’interactivité. Beaucoup d’articles ont le drapeau de la langue italienne ou anglaise mais une fois que l’on clique dessous on nous informe que l’article n’est pas disponible qu’en espagnol ou catalan. De plus, bien qu’on trouve un outil commentaires sur tous les articles, nous ne voyons presque jamais des commentaires. Dommage que le site ne soit pas encore traduit en français car il y a beaucoup de contenus très utiles pour les professionnels de la restauration.

Suivre les travaux d’une restauratrice

Visite-d-atelier est le blog personnel de Pauline Helou-de La Grandière, restauratrice spécialisée en peinture, ancienne et moderne, diplômée de l’Institut national du Patrimoine (INP) en 2005. Sa recherche était basée sur la conservation et la restauration d’une œuvre de Pierre Soulages.

Son blog, créé en 2007, a pour but de montrer les étapes de ses restaurations « du diagnostic au vernissage final, connaître les détails des traitements effectués sur les œuvres et voir l’évolution de la restauration quasiment au jour le jour. ». Un lien vers son site professionnel donne une présentation générale de son domaine d’action.

visite-d-atelier

L’interface de son blog est très simple et épuré, il n’y a pas de menu mais seulement une barre de recherche en haut à gauche. En effet c’est seulement en bas de page que l’on peut trouver classé dans les archives du blog les différentes publications. Cette restauratrice travaille avec beaucoup de musées français (comme le Musée des Beaux-Arts d’Angers ou le Musée national d’art moderne) mais aussi avec des particuliers.

visite-d-atelier

Ainsi nous pouvons prendre connaissance de ses travaux de restauration chronologiquement dans cette rubrique et par le titre des articles. Une section libellés permet de rechercher les publications par ordre alphabétique de mots clés correspondant à des organisations titulaires de l’œuvre, des techniques, des écoles de courants artistiques… Enfin le nuage de tag permet de retrouver des articles plus précisément par nom d’artiste ou par les autres mots clés associés.

visite-d-atelier

En janvier 2011 par exemple, un article est réservé à la Chasse à la Gazelle dans le Hodna (Algérie) de 1856 d’Eugène Fromentin. Il se divise en quatre parties : la documentation, l’étude de l’œuvre, diagnostic et discussion et enfin les interventions de conservation-restauration. Une dernière partie est réservée à la bibliographie.

visite-d-atelier

Les articles présentent donc en détails les différentes démarches et interventions techniques de restauration d’œuvres. Très illustré par des photographies, ce blog permet de suivre le processus de restauration de peintures de manière didactique.

Le musée de São Paulo : au coeur de la restauration brésilienne.

Le musée d’art de Sao Paulo (MASP) possède la collection la plus importante de l’Amérique du Sud. Son programme de restauration et conservation exécute plusieurs activité au sein de l’institution. Ces activités peuvent être consultées sur leur site internet.

Nous devons prendre en compte que les œuvres du musée sont conservées, exposées et transportées en accord avec les normes internationales, c’est pourquoi même le travail de restauration suit ces règles. Au delà de la conservation de sa propre collection, le musée d’art de Sao Paulo tisse des liens avec de nombreux musées et soutien la conservation et restauration dans d’autres musées et institutions brésiliennes. Les auteurs du site cherchent à démontrer les relations du musée avec d’autres institutions, comme le travail développé en partenariat avec le musée du Louvre.

L’atelier de restauration et conservation du musée a été crée 1992, avec des équipements très modernes à l’époque. Aujourd’hui, plus de vingt ans après sa création, cet atelier continue à avoir à sa disposition les équipements de pointe pour développer ses activités.

Le site internet du musée met à disposition aux visiteurs sa collection et toutes les activités réalisées au sein de l’institution. La plateforme numérique n’est pas assez claire sur les sources de création de cet espace, même si le site est très bien construit.

Cliquez sur l’image pour accéder au site internet du Musée de São Paulo

Comme exemple, sur la page « Projets et restaurations » nous pouvons retrouver des informations sur les dernières restaurations réalisées par le musée et la manière dont le musée les réalise : Hyménée travesti en femme à l’occasion d’un sacrifice à Priape, œuvre de Nicolas Poussin, a été restaurée en partenariat avec le musée du Louvre. Ainsi, le visiteur peut découvrir toutes les dernières restaurations.

Cliquez sur l’image pour accéder au site internet du Musée de São Paulo

Ce site s’adresse à tous ceux qui cherchent à mieux comprendre les activités de conservation et restauration du musée. Ses informations sont limitées mais assez claires. Ainsi, les chercheurs qui veulent approfondir leur connaissance mais ne peuvent pas réaliser un vrai travail de recherche.

Les prestigieuses restaurations du Musée du Louvre

Le Musée du Louvre est un lieu qui regorge de milliers d’oeuvres d’art qu’il faut bien évidemment entretenir. C’est pourquoi, en tant qu’institut public, ce musée fait appel à des restaurateurs par le biais d’appel d’offres.

« Assurer l’étude scientifique des collections » et « concourir à la recherche » sont deux missions fondamentales assignées au musée du Louvre. Dans la rubrique « Recherche scientifique » que vous trouverez en pied de page d’accueil, le musée présente tous les projets menés par les chercheurs du musée tant dans les départements que dans les services et délégations. En effet, le Louvre est à lui seul un véritable pôle de recherche scientifique, et recense, à la joie des professionnels comme des curieux, les études, les fouilles, les acquisitions, les expositions et les restaurations d’oeuvres.

Le Musée du Louvre donne accès à un inventaire en ligne d’une cinquantaine de rapports de restauration d’oeuvres d’art. Ceux-ci présentent toutes les étapes d’une restauration déontologique du constat d’état à l’intervention. Il procure également aux navigateurs une bibliographie exhaustive, la présentation de l’équipe et des équipements, le tout dans un langage technique qui n’est cependant pas inaccessible aux amateurs. Les rapports sont classés chronologiquement, le premier sur la liste étant le dernier rapport publié. Il présente : le titre de l’oeuvre, les intervenants, et le département dans lequel se trouve l’oeuvre restaurée. Chaque rapport est disponible en anglais.

  • Voici quelques exemples de restaurations de peinture que nous allons tenter de présenter :

Etudes et restauration du Reniement de Saint Pierre des frères Le Nain.

Restauration : Le Reniement de Saint Pierre des frères Le Nain

Il est indiqué que cette restauration à été faite par le C2RMF, par deux restaurateurs : Jean-Michel Hulot pour le support et Frédéric Pellas pour la couche picturale en 2009. On nous donne les dates du peintre, le titre de l’oeuvre et ses dimensions, la technique utilisée et la nature de l’acquisition. Après une brève présentation du cheminement de l’oeuvre dans le temps et des peintres, on nous présente un constat d’état : la toile, dont les bords originaux supérieur sont conservés, montre sur les quatre côtés des guirlandes de tension prononcées qui, avec les marques de l’ancien châssis, attestent que les dimensions actuelles du tableau sont très proches de son format original. On détecte la présence d’un vernis oxydé jaune et encrassé, de larges repeints (donc cette oeuvre a déjà été restaurée auparavant). On sait aussi qu’un rentoilage a été effectué après 1842 (datation fournie par les journaux utilisés en bordage). La radiographie de la couche picturale a pu montrer que deux autres scènes ont été peintes avant celle que nous voyons actuellement. Après l’intervention, le nettoyage a révélé la profondeur et la luminosité du vêtement de saint Pierre, dont le bleu est exécuté en lapis sur une sous-couche mélangeant indigo et blanc de plomb.

En plus de rapports de restauration, le musée du Louvre présente également des mini-sites pour les restaurations d’oeuvres très connues, comme par exemple, l’actuelle restauration de la Victoire de Samothrace pour laquelle le Louvre a lancé un appel au mécénat public qui a permis une subvention d’un million d’euros. Vous aurez accès sur ce mini-site à une vidéo de présentation, les études en cours, les découvertes… On a par exemple découvert que cette statue était polychrome.

Restauration : La Victoire de Samothrace

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