restauration

Blog de Julie Potosniak, restauratrice professionnelle

Nous allons nous intéresser au blog d’une restauratrice : Julie Potosniak.

« Après avoir obtenu mon diplôme de Master de Conservation-Restauration des Biens Culturels à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, je me lance donc dans la vie professionnelle. Vous pouvez trouver ci-contre dans les différentes rubriques toutes les informations relatives à mon activité de conservateur-restaurateur de peintures, la présentation de mes copies de peintures, des articles, et bien d’autres choses encore ». Avec cette présentation, Potosniak nous donne en avance des informations sur son parcours comme restauratrice.

Capture d’écran 2014-04-16 à 13.03.41Peinture en cours d’allègement de vernis

Ce qui nous intéresse dans son blog c’est le fait que Potosniak expose son travail de manière simple et directe. Sur la plateforme, la restauratrice présente pas à pas ses derniers travaux, avec une grande richesse de détails, car on peut retrouver des photos des œuvres et même des explications précises. Son blog est pédagogique et les étudiants qui veulent travailler dans la restauration de peinture peuvent avoir une idée de la routine de ce métier.

Le blog possède une construction classique : une page d’accueil avec les liens et les outils  sur la gauche.

LRMH – Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques

Le LRMH a été créé en 1970 par Jean Taralon, inspecteur général des monuments historiques, qui considérait que le patrimoine bâti comme le patrimoine mobilier avait besoin d’un laboratoire spécialement dédié à l’étude scientifique de ses matériaux constitutifs, de leurs phénomènes d’altération et des techniques utilisées pour le conserver, le restaurer et le mettre en valeur. C’est une institution liée au Ministère de la Culture et de la Communication qui possède huit pôles de compétence axés sur les matériaux et les techniques : bois, peinture, pierre, grottes ornées, métal, béton, textile et vitrail.

Le site internet de l’institution expose les huit pôles de compétence sur la page d’accueil.

© Capture d'écran du site LRMH

© Capture d’écran du site LRMH

Menu de présentation du site LRMH

Dans le cas de la peinture, nous avons des explication précises sur le travail réalisé par le LRMH. Le diagnostique, le choix des materiaux utilisés pour la restauration d’œuvres peintes et aussi la restauration préventive font partie des activités du laboratoire.

Leur site internet est bien élaborée, avec des liens mis en évidence sur la page d’accueil.

La Médiathèque d’Architecture et du Patrimoine

La Médiathèque de l’architecture et du patrimoine est chargée de recueillir, d’étudier, d’inventorier, de conserver, de mettre à la disposition aussi bien de l’Administration que du public les ressources documentaires de la Direction de l’architecture et du patrimoine.

L’origine des fonds remonte à la naissance du service des monuments historiques.

La médiathèque conserve des documents intéressant les édifices à partir de la date de leur protection au titre des Monuments Historiques (archives, plans, photographies, livres et périodiques).

Ceux qui s’intéressent à leur site peuvent découvrir de quelle manière l’État français gère les affaires liées au patrimoine public. Ainsi, les professionnels de la restauration de peinture retrouveront des documents qui concernent les politiques de conservation.

© Capture d'écran du site mediatheque-patrimoine-culture

© Capture d’écran du site mediatheque-patrimoine-culture

Le site de l’institution est très bien construit, avec une plateforme simple et claire. Depuis la page d’accueil nous pouvons retrouver des archives photographiques, un lien pour la Bibliothèque-archives et un link pour le Centre de recherches pour les monuments historiques.

Leur site est un outil précieux pour que l’on puisse analyser les politiques liés à la conservation mais aussi pour que le restaurateur soit conscient des règles qui entourent leur métier.

FAOP – Fondation d’Art d’Ouro Preto, Brésil

© Capture d'écran du site de la FAOP

© Capture d’écran du site de la FAOP

Nous pouvons affirmer qu’au Brésil la restauration du patrimoine publique dépend de l’argent privé, raison pour laquelle le pays n’arrive pas à protéger sa richesse culturelle. En tout cas, il existe dans ce pays une institution renommée dans le domaine de la restauration des églises dans la région de Minas Gerais, celles qui sont reconnues comme des perles de l’art baroque.

La Fondation d’Art d’Ouro Preto est l’une des plus importantes institutions dans le domaine de la conservation et restauration au Brésil. Ses activités son liées à la valorisation  de l’art et la préservation du patrimoine culturel et historique, mais son rôle principal est celui de former des nouveaux restaurateurs.

Sur le site de la FAOP on retrouve un menu en tête de page sur lequel nous pouvons retrouver les principales activités de l’institution.

Quand on analyse la page dédiée à la restauration en peinture, nous nous apercevons que cette page se pose plutôt sur la formation de restaurateurs et ne nous donne pas beaucoup d’informations sur le travail réalisé par l’institution.

Un atelier qui incite à découvrir les techniques de restauration

L’atelier Arte Restauro à été crée en 1971 par Marie-Hélène Echeverria-Sacx. Il se trouve aujourd’hui à Biarritz. Dans la présentation  dans leur site de leur atelier: ils affirment utiliser “ l’ensemble des techniques nécessaires à la conservation et à la restauration tout en respectant l’originalité et la singularité des supports (toiles, bois, métaux, murs, etc.), ainsi que l’historique et l’esthétique des œuvres d’art.”. Ce que dans la restauration-conservation est un aspect fondamental pour pouvoir réaliser un bon travail. Les produits qu’ils utilisent sont toujours réversibles et ils proposent aux clients de suivre la restauration des oeuvres tout au long de l’intervention. Cela est un point très positif de l’atelier puisque les amateurs peuvent ainsi découvrir le métier de plus près.

Ils proposent des services de restauration des tableaux, de conservation des tableaux et de protection des œuvres. Les techniques que l’équipe utilise sont nombreuses. Nous allons en citer celles que sont décrites dans leur site d’une façon complète et brève, vous pouvez cependant lire la description complète faite par l’atelier dans leur site. Cliquez sur le titre de chaque technique pour lire la description du site.

La restauration de la surface du tableau est faite après les étapes de refixage, de rentoilage ou parquetage, de nettoyage et de comblement des manques ou lacunes au mastic ou au gesso. On va d’abord appliquer une couche de vernis pour isoler le mastic ou le gesso. Une fois séchée on applique une base de couleur à l’eau. Ensuite, une nouvelle couche de vernis d’isolation. On va procéder à l’application de transparences à la peinture à l’huile avec un liant au vernis. Finalement, on applique une dernière couche de vernis de protection.

Une fois que la couche picturale est protégée par cartonnage et une fois le tableau le rentoilé, on va procéder au nettoyage. Comme son nom l’indique cette étape sert à enlever la saleté déposée sur l’œuvre. Ainsi elle consiste à éliminer ou alléger les vernis colorés par l’oxydation. De même les repeints des restaurations antérieures pourraient être aussi ôtés.

 

© Arte Restauro

© Arte Restauro

Sur les peintures sur toiles, les déchirures, accros, pertes d’adhérence de la matière picturale…, peuvent nécessiter la consolidation du support. Cela implique le doublage de la toile existante avec une toile neuve.

Si les bords de l’œuvre sont endommagés et le rentoilage n’est pas nécessaire il faut poser des bandes de tension sur les quatre côtés pour que la toile soit bien tendue.

© Arte Restauro

© Arte Restauro

Les tableaux sur bois sont très sensibles aux variations d’hygrométrie et de températures ce qui amène à la déformation de l’œuvre. C’est pour éliminer cela que le parquetage est utilisé. Il consiste à mettre un quadrillage de lattes de bois à l’arrière du tableau. Elles sont toujours de lattes fixes et mobiles.

© Arte Restauro

© Arte Restauro

Cette  étape consiste à coller sur la couche picturale, une ou plusieurs couches des feuilles de papier Japon avec une colle naturelle.

© Arte Restauro

© Arte Restauro

Consiste à coller une toile sur un support rigide (bois, carton). Il faut faire attention lors de l’utilisation de cette technique.

Cette technique consiste à supprimer le support ancien et à reporter la couche picturale sur un nouveau support. Si le support d’origine est une toile, elle sera éliminé fil à fil et transposée sur une autre toile. S’il s’agit d’un panneau, le bois sera éliminé par ciselage, rabotage et ponçage et la couche picturale sera mise sur un autre panneau.

Les fissures et les manques de matières picturales sont comblés au mastic ou au gesso appliqué et poncé jusqu’à affleurer la couche picturale.

© Arte Restauro

© Arte Restauro

Les châssis sont des cadres en bois montés préférablement par tenons et mortaises.

L’utilisation des vernis à une finalité double d’isolation entre les diverses couches de couleurs parties de la réintégration des couleurs et de protection de la couche picturale de l’œuvre contre les agressions extérieures. Ils existent plusieurs types.

Leur site est très simple mais informe très bien aux clients peu connaisseurs sur le déroulement d’une restauration. Il donne aussi beaucoup d’exemples d’anciennes restauration dans la rubrique Nos réalisations qui se trouve au menu ou dans l’accueil du site. C’est donc un site que d’une part introduit aux amateurs aux techniques de la restauration et un bon contact pour les particuliers qui veulent faire restaurer, nettoyer ou préserver leurs tableaux.

« La Venaria Reale » un centre italien de restauration

La fondation italienne Centro per la Conservazione e il Restauro dei Beni Culturali “La Venaria Reale” (CCR) a été crée en 2005 par le Ministère de la Culture, la région Piémont, l’Université de Turin, la fondation de 1563 pour les Arts et la Culture et la Fondation CRT. L’idée c était de ouvrir un institut pour le développement des connaissances spécifiques et la recherche dans le domaine de la conservation-restaurations des biens culturels dans la région de Turin. Leur méthodologie est basée dans l’intégration de connaissances de trois secteurs : la conservation, l’histoire de l’art et la science. Pour cette institution le procès de restauration doit toujours être multidisciplinaire.

Le site est très simple, élégante et bien organisée. Il n’est pas en français mais il est proposé en anglais, ce qui est une bonne option pour ceux qui ne parlent pas l ‘italien. Le menu principale se trouve dans le tête de page et comporte différentes pages. Nous allons nous intéresser plutôt à la page : Area et plus particulièrement aux Canvas and Panels puisque la restauration de peinture est le sujet de notre blog.

© Capture d'écran sur le site de la Venaria Reale

© Capture d’écran sur le site de la Venaria Reale

Dans cette section on trouve une petite description de ce qui fait le laboratoire de restauration des peintures sur toile et sur bois. Ainsi que l’information des ses plus récentes interventions. Ensuite, nous pouvons une liste d’articles sur les œuvres restaurés par le laboratoire.

© Capture d'écran sur le site de la Venaria Reale

© Capture d’écran sur le site de la Venaria Reale

Leur avant-dernier article est fait sur deux œuvres restaurées des peintres italiens du début du XVIIe siècle : Peranda et Castelli. La première œuvre restauré est celle de Peranda, la Conversion de Saint-Paul qui date de 1612. Cette intervention a permis de récupérer la lisibilité originale de l’œuvre. De plus, les études faites sur le tableau lors de la restauration ont révélé certains éléments inédits comme la présence d’une couche picturale au dessous de celle qu’on voit actuellement, ce qui nous renseigne sur une réutilisation de la toile.

© Capture d'écran sur le site de la Venaria Reale

© Capture d’écran sur le site de la Venaria Reale

En ce qui concerne le tableau de Castelli, La Vierge et l’enfant avec des Saint de 1603. Il a été nettoyé du vernis oxydé, des retouches et des anciennes restaurations. Les observations et les analyses menées lors de la restauration ont permis de mieux étudier les techniques utilisées au moment de la réalisation du tableau qui correspondent plutôt à la zone Emilia. Ce qui permet d’attribuer avec plus de certitude le tableau au peintre Annibale Castles.

© Capture d'écran sur le site de la Venaria Reale

© Capture d’écran sur le site de la Venaria Reale

Cliquez ici pour lire l’article en entier de la restauration de la Vierge et l’enfant avec des Saints d’Annibale Castelli, 1603. (Format pdf en italien) 

Cliquez ici pour lire l’article en entier de la restauration de la Conversion de Saint-Paul de Sante Peranda, 1612. (Format pdf en italien)

Le site offre aussi des actualités, des formations, des recherches, des produits et services, une librairie, une gallérie et des informations aussi sur d’autres secteurs de la conservation-restauration.

Il faut dire qu’il s’agit d’un très bon site qui nous permet de connaître un peu plus sur la restauration en Italie. D’autant plus, nous ne trouvons très peu d’information et très peu des sites bien construits par les instituts ou écoles de restauration italiennes, ce qui fait de « La Venaria Reale » une véritable source pour tous les amateurs et professionnels de la restauration qui s’intéressent à l’art italienne. Or, il faudrait mieux voir le site dans sa version en italien si vous le parlez car en anglais le contenu est des fois moins complet et plus synthétisé.

Confédération Européenne des Organisations de Conservateurs-Restaurateurs

ECCO

ECCO-eu.org est un le site internet de la Confédération Européenne des Organisations de Conservateurs-Restaurateurs. Membre de l’ICCROM (Centre international d’études pour la conservation et la restauration du patrimoine culturel) et du CEPLIS (Conseil Européen des Professions Libérales), cette confédération a été créée en 1991 et son siège se trouve en Belgique. Son site lui n’a été mis en ligne qu’en 2011.

ECCO

L’ECCO a pour but de développer et promouvoir, d’un point de vue pratique, scientifique et culturel, la profession de Conservateur-Restaurateur du Patrimoine Culturel. Elle est composé d’un comité qui a pour président, à l’heure actuelle, l’irlandaise Susan Corr. 

Les membres de l’ECCO sont composés de membres de plein droit venant d’organisations ou de fédérations européennes de conservateur et de restaurateurs. Aussi il existe des membres associatifs, venant d’organisations ou d’institutions voulant contribuer au progrès de la conservation-restauration, mais ceux-ci ne peuvent voter aux Assemblées Générales.

Leurs objectifs sont de développer les possibilités d’échanges européens à la fois sur l’activité et l’enseignement de cette matière, mais aussi de favoriser la reconnaissance nationale de ses activités.

ECCO        ECCO

Ainsi ce site permet par son menu vertical à gauche de s’informer sur le fonctionnement de cet organisme et de toutes ses actions à l’échelle européenne par un contenu en anglais. Dans la page Members on nous informe que l’ECCO possède 5000 membres et nous pouvons retrouver toutes les organisations adhérentes classées par pays. Une fiche de contact détaillée est alors fournie avec le nom du délégué  du comité de l’ECCO. La France par exemple fait partie des membres de plein droit par la FFCR (Fédération Française des Conservateurs-Restaurateurs) et a pour délégué David Aguilella-Cueco.

ECCO          ECCO

La rubrique News ou Documents permet de consulter ou de télécharger les actualités relatives aux actions de l’ECCO (recherche et nouveaux fonds, conférences, adoption de nouvelles directives…) et les rapport d’assemblées générales qui ont lieux annuellement. La page Projects informe sur les nouvelles collaborations et les ébauches d’études en cours.

ECCO

Enfin la page Links renvoie à quelques sites officiels de centres d’étude et un module calendrier permet de consulter les événements en rapport avec l’ECCO.

Le site de l’ECCO est donc un moyen sûr de se tenir à jour du statut de la profession de conservateur et restaurateur des biens culturels et de ses enseignements. Mais surtout il permet de découvrir les organismes nationaux européens qui peuvent eux-même nous mener à des recherches plus élargies.

La recherche catalane partagée au monde entier

La revue Unicum est une publication annuelle, faite par l’Escola Superior de Conservaciói Restauració de Béns Culturals de Catalunya. Son but est de propager les activités et les expériences a partir d’une publication périodique qui soit à la fois un espace ouvert à la collaboration et à la diffusion de nouvelles découvertes dans le champs de la recherche.

Le site de la revue catalane Unicum a été crée pour devenir un outil des professionnels de la restauration-conservation du monde entier et pas seulement des restaurateurs ou conservateurs catalans. Grace à Internet, la revue a pris un côté plus interactif et cherche à rendre possible le contact entre les conservateurs et les restaurateurs. Par ce moyen, le contenu de la revue est maintenait accessible par tout dans le monde en format numérique.

Dans ce but le site propose une carte des visiteurs qui se trouve tout en bas de la page d’accueil. Si l’on clic sur l’image on est envoyés vers un tableau de bord ou il y a une carte qui nous indique en temps réel qui est connecté. Par exemple au moment de ma connexion il y avait des gens du Brésil, Mexique, France, Thaïlande et beaucoup d’autres pays. Nous pouvons observer qu’en effet le site est visité par un public très international.

Carte Unicum visiteurs

© Capture d’écran du site whos.amung

Le visiteur a la possibilité de choisir la langue du site dès la page d’accueil. Il peut choisir parmi le catalan, l’espagnol et l’anglais en cliquant sur les drapeaux qui se trouvent en haut à droite de la tête de page. À côté se trouve une barre de recherche. Le menu est très simple est compréhensible, on a juste deux onglets, un qui nous renvoie à l ‘édition la plus récente et l’autre qui nous renvoie aux éditions précédentes.

Tête de page Unicum

© Capture d’écran du site Unicum

Pour mieux expliquer l’organisation des articles nous allons prendre un article en espagnol de la revue de l’édition 2011 qui s’intitule : « El gran día de Girona », la restauración de una obra de gran formato (« Le grand jour de Gironne », la restauration d’une œuvre de grand format). Pour accéder à cet article faut d’abord se rendre sur l’image de la revue 2011 qui se trouve dans le module à gauche  de la page d’accueil ou sur le bouton Previous EditionsChaque édition classe ses articles en différentes catégories qui sont disposés dans un sommaire avec une petite description en dessous du titre de chaque article. Ces catégories peuvent être : histoire, technologie, iconographie, archéologie, formation, recherche (…). Dans le cas de notre article, il se trouve dans la catégorie conservation-restauration parmi deux autres articles.

© Capture d'écran du site Unicum

© Capture d’écran du site Unicum

Une fois qu’on ouvre l’article qui nous intéresse, nous allons trouver d’abord  une petite introduction en italiques de ce qui sera traité dans l’article suivi par les auteurs de l’article, leur diplôme et leur adresses e-mail. Suivi par la photographie du résultat final de la restauration.

Ensuite, on a une petite fiche technique qui renseigne sur le titre de l’œuvre, l’auteur, la date, la technique, des annexes, les dimensions de l’œuvres, le numéro de registre, la coordination du projet, l’équipe de restaurateurs, les stagiaires en collaboration, les analyses physico-chimiques effectués et le nom de ceux qu’on photographie le procès.

© Capture d'écran du site Unicum

© Capture d’écran du site Unicum

L’œuvre Le grand jour de Gironne de Ramon Martí Alsina  datée d’entre 1863-1864 avait suivit des endommages lors des bombardements durant la Guerre civile à l’ancien Palais de Beaux-Arts.

© Carles Aymerich

Elle avait été ensuite envoyé et gardé dans la reserve du Museu Nacional d’Art de Catalunya (MNAC). La restauration a débutée en 2009 en collaboration du MNAC et le Centre de Restauració de Béns Mobles (CRBMC). Tout cela est indiqué dans la partie d’introduction de l’article. L’introduction Suivi par l’état de conservation de l’œuvre et tout le procès détaillé de l’intervention. A la fin, nous retrouvons une petite bibliographie, très utile en relation avec l’article.

© Capture d'écran du site Unicum

© Capture d’écran du site Unicum

Nous remarquons que le dégrée de complexité de l’information est très élevé. Les articles visent principalement un public connaisseur car on ne voit même pas d’images qui pourraient illustrer le procès. Cependant, les amateurs qui ont déjà acquis un certain vocabulaire peuvent arriver à comprendre les articles.

L’idée de faire un site international est très intéressante. Cependant, le site a encore besoin d’améliorations et d’interactivité. Beaucoup d’articles ont le drapeau de la langue italienne ou anglaise mais une fois que l’on clique dessous on nous informe que l’article n’est pas disponible qu’en espagnol ou catalan. De plus, bien qu’on trouve un outil commentaires sur tous les articles, nous ne voyons presque jamais des commentaires. Dommage que le site ne soit pas encore traduit en français car il y a beaucoup de contenus très utiles pour les professionnels de la restauration.

Pour une approche pluridisciplinaire

CeROArt

CeROArt est une plateforme interactive et une revue accessible depuis le portail http://www.revues.org/. Créé en 2007, ce site est sous la responsabilité de Muriel Verbeeck, Docteur en philosophie et lettres (Ulg), master en sciences de l’information et de la documentation (ULB) et professeur à l’ESA Saint-Luc de Liège. CeROArt est une revue à support de publication électronique et de périodicité semestrielle (numéros et hors séries) qui offre un accès libre intégral et immédiat à son contenu. Ainsi cette association belge sans but lucratif offre la possibilité de consulter tous les numéros et hors séries de leur revue électronique.

CeROArt

Le sigle CeROArt tient pour Conservation, exposition et Restauration d’Objets d’Art, la problématique choisie comme sujet de la revue. Les articles sont fournis par des contributions libres et soumis à un double comité de lecture, scientifique et de rédaction, avant publication. Ainsi toutes les disciplines sont invitées à exprimer leur approche sur cette problématique. CeROArt a pour but de « multiplier les perspectives, les croisements, les échanges, favoriser le dialogue et l’interdisciplinarité » et s’adresse donc à des « historiens et historiens de l’art, philosophes et muséologues, scientifiques intéressés par le patrimoine, conservateurs, restaurateurs, autant que représentants du monde muséal ou étudiants en l’une de ces disciplines. ».

Pour favoriser l’apport et l’accès international tous les textes sont à la fois en français et en anglais.

CeROArt

Un menu vertical à gauche permet de se renseigner sur le fonctionnement de la revue. Les thèmes des prochains numéros sont mentionnés pour un appel à propositions d’articles et une charte éditoriale complète l’accompagne. Dans cette rubrique nous pouvons voir la rigueur de cette revue avec de plus le descriptif des comités composés de professionnels, professeurs, conservateurs-restaurateurs, spécialistes…

         CeROArt             CeROArt

L’index permet de retrouver des articles de numéros selon les auteurs ou les mots-clés associés. Un menu très utile car malgré la proposition d’une consultation directe aux numéros située directement en dessous de l’index, les sujets sont très vastes et pour une recherche spécifique mieux vaut passer par l’index. En effet les numéros sont composés d’un dossier thématique d’une dizaine d’articles avec des études de cas, d’un espace « électron libre » consacré à un libre entretien d’un auteur invité, d’un article « coup de projecteur » sur des restaurations ou conservations actuelles, quelques articles dans « annonces et actualités » réservé à la recherche et enfin des « comptes rendus » d’ouvrages ou d’événements. Parfois un espace « ouvrages reçus » fait connaître de nouvelles bibliographies. Un très grand nombre d’articles donc qui, de plus, sont complétés par des hors séries.

                   CeROArt                         CeROArt

Pour retrouver les plans de tous ces numéros il faut aller dans Fil des numéros de la page Syndication. Une page est aussi réservée aux actualités du blog et des événements relatifs à leur problématique.

CeROArt

Plusieurs numéros, sinon tous, sont passionnants pour le sujet de notre blog comme le numéro 2 de 2008, Regards contemporains sur la restauration ou le numéro 9 de 2014, Connaissances et reconnaissance du conservateur-restaurateur.

                     CeROArt                                     CeROArt

CeROArt permet un réel approfondissement du sujet de la restauration en ouvrant ce domaine à des regards pluridisciplinaires.

Suivre les travaux d’une restauratrice

Visite-d-atelier est le blog personnel de Pauline Helou-de La Grandière, restauratrice spécialisée en peinture, ancienne et moderne, diplômée de l’Institut national du Patrimoine (INP) en 2005. Sa recherche était basée sur la conservation et la restauration d’une œuvre de Pierre Soulages.

Son blog, créé en 2007, a pour but de montrer les étapes de ses restaurations « du diagnostic au vernissage final, connaître les détails des traitements effectués sur les œuvres et voir l’évolution de la restauration quasiment au jour le jour. ». Un lien vers son site professionnel donne une présentation générale de son domaine d’action.

visite-d-atelier

L’interface de son blog est très simple et épuré, il n’y a pas de menu mais seulement une barre de recherche en haut à gauche. En effet c’est seulement en bas de page que l’on peut trouver classé dans les archives du blog les différentes publications. Cette restauratrice travaille avec beaucoup de musées français (comme le Musée des Beaux-Arts d’Angers ou le Musée national d’art moderne) mais aussi avec des particuliers.

visite-d-atelier

Ainsi nous pouvons prendre connaissance de ses travaux de restauration chronologiquement dans cette rubrique et par le titre des articles. Une section libellés permet de rechercher les publications par ordre alphabétique de mots clés correspondant à des organisations titulaires de l’œuvre, des techniques, des écoles de courants artistiques… Enfin le nuage de tag permet de retrouver des articles plus précisément par nom d’artiste ou par les autres mots clés associés.

visite-d-atelier

En janvier 2011 par exemple, un article est réservé à la Chasse à la Gazelle dans le Hodna (Algérie) de 1856 d’Eugène Fromentin. Il se divise en quatre parties : la documentation, l’étude de l’œuvre, diagnostic et discussion et enfin les interventions de conservation-restauration. Une dernière partie est réservée à la bibliographie.

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Les articles présentent donc en détails les différentes démarches et interventions techniques de restauration d’œuvres. Très illustré par des photographies, ce blog permet de suivre le processus de restauration de peintures de manière didactique.